lundi 4 décembre 2017

CINEMA - COCO (Critique)


Intro inutile qui ne mène nulle part.

Salutations amis internautes, c'est @rno !

Est-ce que ça va chez vous ? Parce que moi ça va bien... et qu'est-ce que tu fous là toi ?!

XXXdark_kevin_du_43XXX : Bone fasson de dir "Bonjoore" ! Kom tu pe voar g swui a lopital depwui kune chossette ma foutu dé kou de hach sur mwa ! Les médessins mon gardé pandan pluzieur moi. A se ke g voi, tu na pa arété ton blog.

Primo : Et toi, à ce que je vois, tu n'as toujours pas ouvert un foutu Bescherelle. Tu aurais pu en profiter depuis tout ce temps.

Deuxio : Ah oui ! Cet époque là ! C'est vrai que ça fait genre depuis plus d'un an qu'on ne t'a pas revu (pour mon grand plaisir, je peux l'admettre). 

Tercio : Non, je n'ai toujours pas cessé mon activité de rédacteur au sein de mon blog, j'ai continué les critiques, les BD et j'ai rajouté quelques rubriques comme les dessins de mes cours ou d'autres trucs sympas. On a d'ailleurs fêté les Deux Années du Blog en septembre dernier. Bref, moins de temps libre pour s'y consacrer pleinement, mais je m'accroche à mes contenus hebdomadaires.

XXXdark_kevin_du_43XXX : Ah oué toojour ossi chian !

La ferme !

Bon, tu peux pas la fermer ! Moi je suis occupé. Je dois m'occuper du contenu de la semaine et me tirer de cette chambre d'hôpital si je veux pas finir en taule.

...
Tu regardes quoi là ?

XXXdark_kevin_du_43XXX : "COCO", lé dèrnier Pixar ki é sorti.


XXXdark_kevin_du_43XXX : Non... non non non... NON !

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CRITIQUE DE COCO

Commençons avant de débuter cette critique par donner un coup de projecteur sur l'un des plus grands studios d'animation jamais créés, à savoir : Pixar.
Étant à la base une société créatrice de logiciels, programmes et matériels informatiques fondé par Steve Jobs sous l'ancien Graphics Group et connu de l'époque pour avoir participer aux effets spéciaux de divers films comme "Le Retour du Jedi" ou "Sherlock Holmes Jr."Le réalisateur John Lasseter fût engagé pour diriger des courts-métrages d'animation en images de synthèse afin de démontrer les capacités informatiques des programmes de la société. 

Les aventures d'André et Wally B, le premier court-métrage du studio (1986)

Avec les mauvaises ventes d'ordinateurs dans les environs des débuts des années 90, les pertes de 8,3 millions de dollars, obligeront l'entreprise a tenté de nouvelles directions. L'unique réalisateur proposera alors de proposer de nouveaux court-métrages, puisque ces derniers fonctionnent de façon remarquable. atteignant même les récompenses aux Oscars (Tin Toy et Le Joueur d'Échecs). La force évocatrice du sentimental, permettant à ces œuvres de jouir d'une bonne réputation. Mais quitte à fonctionner dans le domaine de l'animation, pourquoi ne pas réaliser un film d'animation ?

Vidéo d'analyse sur les courts-métrages Pixar.

En 1996, sort le premier film d'animation entièrement en images de synthèse jamais sorti estampillé Pixar (et distribué par Disney qui leur ont notamment donné de bons conseils). Le film battra de peu les projets français qui cherchaient aussi la place de n°1 mais ces derniers ont vu leurs projets abandonnés faute de capacités ou d'argent à savoir un projet de film d'animation sur "20 000 lieues sous les mers" de Jules Verne (dont je n'ai retrouvé aucune trace sur internet) et un film inspiré des œuvres de Druillet et Moëbius (oh je jouis).

Aujourd'hui Pixar est devenu un monument dans le paysage des films d'animation de part leur force émotionnelle et leurs scénarios originaux face à Disney qui gardait encore en tête les même trames scénaristiques (ce qui est toujours le cas actuellement). 
J'ai grandi avec leurs films, j'ai suivi leur parcours depuis leur premier long métrage et j'ai l'impression que celle-ci a grandi en même temps que moi. Toy Story 3 est sorti au moment le plus propice, puisqu'il raconte la fin d'une ère pour entrer dans le monde des adultes, j'étais adolescent à cet époque mais m'a beaucoup impacté sur mon envie de devenir adulte (tout en restant enfant dans sa tête).
Leurs métrages sont si incroyables que deux d'entre eux sont dans mon top de mes films d'animations préférés (Là-Haut et Toy Story 3). Alors, avec un aussi grand attachement personnel envers eux, vous devez sûrement penser que j'attendais beaucoup la sortie de "COCO" ?

Et bien pas vraiment...


Tout simplement parce que les derniers films Pixar m'avaient quelque peu déçu sans forcément être mauvais (excepté Vice Versa ♥) et puis lors de la sortie de la bande annonce, je ne reconnaissais absolument pas l'imagerie d'un Pixar lambda. Une certaine peur commençait à sortir de moi, et si nous étions devant un Disney-Pixar, comme si la société "aux grandes oreilles" avaient littéralement submergé Pixar, qu'elle finisse par perdre sa patte artistique. Je voulais en avoir le coeur nette, alors j'ai décidé de regarder "COCO" afin de me rendre compte par moi-même, si la société n'avait pas cédé à la facilité d'une trame scénaristique d'un Disney.

Verdict ?


Réalisé par Lee Unkrich ("Le Monde de Nemo", "Toy Story 2 & 3") et Adrian Molina.

Avec les voix originales de Gael Garcia Bernal ("Babel"), Benjamin Bratt ("Demolition Man", "Tempête de Boulettes Géantes" ♥, "Doctor Strange") et Alanna Ubach ("Sister Act 2", "Rango").

Avec les voix françaises de Ary Abbitan ("Qu'est-ce que qu'on a fait au bon dieu ?", "À bras ouverts", "Les Visiteurs 3", très mauvais CV mis à part "Fatal") et François Xavier Demaison ("Les Mondes Ralph", "L'Outsider" "Coluche, l'histoire d'un mec", "Hubert et Takako" allez voir c'est cool --> Lien chaîne)

L'histoire raconte les péripéties d'un jeune garçon tombant par erreur dans le "Monde des Anciens" lors de la Fête des Morts et cherchant à en sortir.

Des inspirations prononcées

Clairement, ce qui fait l'une des plus grandes forces de "Coco" provient de sa qualité graphique. Toutes les inspirations utilisées comme le Mexique ou la Fête des Morts sont intéressantes et nous permettent d'avoir une petite idée du déroulement de ce genre d'événement (même si cette dernière est sûrement un tantinet fantasmé).
Toutes les conditions sont mises en valeurs pour créer un véritable contexte mexicain, que ce soit les couleurs, la musiques, les traditions, même l'accent de langage est utilisé à son avantage pour nous plonger à corps perdu dans ce dépaysement. Quoi de plus normal pour une compagnie appartenant à Disney qui cherchent toujours à perfectionner leurs films dans ce domaine. Les exemples ne manquent pas : Les Nouveaux Héros et le style San Fransokyo (San Francisco et Tokyo).

D'ailleurs mention spéciale pour le Monde des Ancêtres (nommé ainsi pour ne effrayer les enfants avec le mot "Mort") qui s'inspire de toute la mythologie mexicaine tout en essayant d'inventer un monde original et un peu d'ancienneté dans le fonctionnement de ce monde avec les télésièges pour atteindre les énormes monticules de maisons.

Et je n'ai pas parlé de tous les microscopiques détails dissimulés un peu partout dans le film, ceux qui tiquent direct ou ceux qu'on prendra plaisir à découvrir en revoyant le long-métrage. On sent véritablement qu'il y a de la vie dans ces univers, même si ce dernier parle de mort (lol).

Juste... magnifique 

Des thématiques fortes

Pixar a déjà parlé de messages puissants comme le gouvernement injuste et totalitaire de Toy Story 3 ou l'idée qu'il ne faut pas cacher sa tristesse dans une monticule de fausse-joie ou comment une dépression peut fonctionner dans Vice-Versa, mais "Coco" touche un public sensible avec le concept de la "mort".
Le film a cherché à s'éloigner de l'image de la mort que Tim Burton avait instauré avec "L'Étrange Noël de Mr Jack", "Beetlejuice" ou "Les Noces Funèbres" comme un univers sombre mais dont on se moque avec beaucoup d'humour noir. Pour Pixar, la mort reste toujours une longue fête qui ne s'arrêtera que le moment venu mais en bien plus coloré et festif.

Pour "Coco", la "mort" n'est que naturel, mais ce n'est pas parce que celle-ci nous fait mal après la perte d'un être cher, que nous ne pouvons pas garder les souvenirs de ces personnes. Une personne, bien qu'elle ne soit plus parmi nous, existera toujours tant que tu penseras à elle. Au final, c'est comme si tu gardais les personnes vivantes en toi. Mais il ne faut pas toucher à la facilité, tu dois rester en vie pour que les souvenirs restent de même. Il y a d'ailleurs une magnifique scène de fin qui fait l'éloge de cette morale qui m'en aura presque donné la larme à l’œil. (Je suis rarement été émotif devant un film)

Je ne cache pas que j'avais une certaine crainte en ce qui concerne la morale de l'enfant qui défie ses parents pour réaliser ce qu'il souhaite. Mais elle tient un minimum la route malgré les clichés établis que l'on sait déjà bouffer dans des trouzaines de métrages auparavant. La petite subtilité venant du fait que trahir sa famille et leurs mœurs ne sont pas forcément mauvais mais peuvent aboutir à quelque chose de bon pour eux.

La mama n'aime pas beaucoup la musique

Un véritable Pixar ?

Alors attention, tous les points bienveillants cités pour ce film vont malheureusement être balayés d'un revers de la main par un point ni noir ni blanc, mais bien gris.

Alors question. Vous ne trouvez pas ce film un peu trop Disney ?
C'était clairement ma plus grosse crainte lors de la sortie de la première bande annonce, et après visionnage, c'est toujours le cas. Je vais sûrement passer une personnes chiante, mais je trouve personne n'ayant remarquer cela, nous n'avons plus affaire à un Pixar mais un Disney-Pixar.
Les deux compagnies étant désormais extrêmement proches les uns des autres, John Lasseter, ancien réalisateur chez Pixar est d'ailleurs devenu directeur artistique chez Disney. Aussi les créateurs passent facilement d'une compagnie à une autre afin d'échanger leurs savoir-faire.

Une bonne chose ? Oui, puisqu'on prend le meilleur des deux pour en faire un chef d'oeuvre. À savoir la création d'un univers différent du nôtre pour Disney et les scènes émotionnellement puissantes pour Pixar. Alors après tout, pourquoi pas.

MAIS (si vous croyez vous en tirez aussi finalement), on perd une énorme patte scénaristique qui marchait bien malgré qu'elle soit dévoré par le géant Disney. Ce qui fait la point puissant de la compagnie, c'est cet envie de faire détacher les personnages d'une société autoritaire et sans vie pour les mener à se dépasser eux-mêmes. Alors vous me direz que c'est le cas dans "Coco" puisque la société autoritaire en question est représenté par la famille du personnage principal. Mais la famille n'est pas une mauvaise chose, elle reste joyeuse et pleine de vie comme dans un long-métrage Disney et Miguel doit passer dans de folles péripéties dans un monde merveilleux alors que Pixar a souvent préféré amener du fantastique et de l'imaginaire dans le réel plutôt que l'inverse.
Un point qui faisait aussi tâche dans "Vice Versa" malgré l'amour que je lui porte.

"Coco" est rempli de points scénaristiques d'un Disney, le film se mettant même à chanter, ce qui n'est pas une mauvaise chose mais ressemble bien à un film de la compagnie aux grandes oreilles qu'à autre chose. On notera aussi l'ajout d'un side-kick rigolo en Dante le chien, un manichéisme avec les gentils et les méchants même s'il n'est pas vraiment accentué mais le "bad guy" fait un peu tâche dans ce drame social.

Une certaine peur qui est en moi, angoisse à l'idée que les films Pixar deviennent de plus en plus lisse et utilisant encore et toujours les mêmes points scénaristiques que l'on dévore. J'espère qu'ils essaieront de nouveau de se détacher de leur riche propriétaire pour voir de nouveau leur patte original.

Oui, parce que ça chante.

Conclusion

Je salue les énormes ambitions de ce films, qui change un peu le paysage audiovisuel. Je vous conseille donc d'aller voir "Coco" pour tout le travail de recherche et de composition abouti malgré les problèmes reprochés. C'est toujours mieux que d'aller voir un film de super-héros dont je me tairais le nom. *hum hum*.
Bref ce sera un 8.5/10 !

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XXXdark_kevin_du_43XXX : Tétai obligé dallé ossi louain ?

Hum... ouais, enjoy !

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